L’installation se compose de trois éléments:

Le premier: un entretien sonore diffusé dans une salle via des casques. C’est l’interview du responsable du Centre Ornithologique de Réadaptation de Genthod (Genève) qui explique la gestion de ce lieu de soins et d’accueil, les différentes infrastructures ainsi que les problèmes que rencontrent les oiseaux pendant leur trajet migratoire.

Toutes références ornithologiques ont été volontairement supprimées pour jouer sur l’ambiguïté des propos tenus.

Le deuxième: une série de vingt-quatre photographies. Une prise de vue: un objet, une fonction, celle d’aider à la réadaptation des oiseaux dans leur milieu naturel.

​

Le troisième: une vidéo. Un lieu, d’abord perçu de l’extérieur au travers d’un grillage ensuite de l’intérieur. Des plans fixes et circulaires balaient l’espace dévoilant des bungalows en taule, des grillages et de la verdure ou encore des boites en plastique grillagées empilées les unes sur les autres.

​

Ces trois éléments que sont le son, les photographies et la vidéo sont autant d’approches de ce lieu qui n’est jamais explicitement cité si ce n’est par le titre de la pièce, son acronyme. En décontextualisant cet endroit et en le déplaçant dans l’espace critique de l’art, l'artiste met en avant l’ambivalence ainsi que la perméabilité des discours concernant la gestion de l’accueil et des problématiques qui y sont liées.